jeudi 13 juillet 2023

L'univers captivant des thrillers scientifiques

 

Qu'est-ce qu'un thriller scientifique ?

Dans cet article, je vous présente les éléments clés qui font de ce genre de livre une expérience de lecture unique et passionnante. Attachez votre ceinture et plongez dans un univers captivant où la science rencontre le frisson.

Un mariage entre science et suspense : 

Les thrillers scientifiques combinent l'excitation des intrigues à suspense avec les dernières avancées scientifiques. Ces romans mettent en scène des scientifiques, des expériences innovantes, des technologies futuristes et des énigmes complexes. Chaque page vous plongera dans un monde où les découvertes scientifiques servent de toile de fond à des scénarios palpitants et inattendus.

Des personnages complexes et fascinants : 

Les personnages des thrillers scientifiques sont souvent des scientifiques, avec des personnalités captivantes et des motivations profondes. Ils sont confrontés à des dilemmes éthiques, des conflits moraux et des choix cruciaux qui affectent l'humanité tout entière. Suivez-les dans leur quête de vérité, leurs luttes personnelles et leurs batailles contre des forces obscures..

Les implications scientifiques du récit : 

Les thrillers scientifiques poussent les limites de l'imagination en explorant les implications de certaines découvertes sur la société et l'humanité. Que ce soit par le biais de l'intelligence artificielle, des manipulations génétiques, des satellites ou de la réalité virtuelle, ces romans vous invitent à réfléchir sur les conséquences éthiques et les dangers potentiels liés aux progrès scientifiques.

Des intrigues complexes et captivantes : 

Les thrillers scientifiques sont connus pour leurs intrigues complexes et leurs retournements de situation inattendus. Les écrivains de ce genre parviennent à maintenir une tension constante tout en offrant des rebondissements surprenants.

La recherche approfondie derrière chaque roman :

Les écrivains de thrillers scientifiques consacrent beaucoup de temps à la recherche pour créer des histoires crédibles et réalistes. Ils se plongent dans des domaines tels que la biologie, la physique, la neurologie et l'informatique, afin de présenter des scénarios scientifiquement plausibles. Cela ajoute une couche d'authenticité qui rend ces livres encore plus captivants.

Si vous êtes passionné par les thrillers, les mystères et les avancées scientifiques, les thrillers scientifiques sont faits pour vous. Avec leurs personnages fascinants, leurs intrigues captivantes et leurs implications scientifiques, ces romans offrent une belle expérience littéraire.

mardi 13 juin 2023

Les romans policiers norvégiens : une plongée captivante dans l'abyssal mystère

 



Lecteurs avides de sensations inquiétantes, laissez-vous emporter dans les contrées sauvages du polar norvégien. Tel un vaisseau voguant sur les flots tumultueux de l'intrigue, nous pénétrons un monde où le crime s'insinue sournoisement dans les recoins les plus sombres de l'âme humaine.

Dans ces contrées nordiques, où la lumière blafarde se meurt sous l'étreinte glaciale de l'hiver, les écrivains ont façonné un univers unique, à la fois envoûtant et troublant. Leur plume, telle une éclipse d'ombres et de lumières, dessine les contours d'une société en apparence sereine, mais qui cache en son sein de profonds mystères et de terribles secrets.

L'un des maîtres incontestés de cet art macabre est Jo Nesbø, écrivain norvégien de renom. Tel un funambule évoluant sur le fil tendu de l'angoisse, il nous entraîne dans des intrigues labyrinthiques où le mal se cache dans les méandres de l'âme humaine. Ses personnages, tourmentés et ambivalents, se débattent dans une quête de vérité qui les plonge inexorablement dans les abysses de la noirceur.

Dans ses romans, les paysages grandioses de la Norvège se transforment en une toile de fond aussi majestueuse que dérangeante. Les fjords tranquilles et les forêts profondes se parent d'une aura inquiétante, où les ténèbres semblent prêtes à engloutir les âmes égarées. Les villes elles-mêmes, Oslo en tête, deviennent des protagonistes à part entière, miroirs déformants d'une réalité déconcertante.

Mais Nesbø n'est pas le seul écrivain norvégien à manier l'art du frisson avec virtuosité. Karin Fossum, souvent comparée à la grande Agatha Christie, tisse des intrigues subtiles où chaque personnage dissimule son propre éventail de secrets. Elle nous entraîne dans les tréfonds de la psyché humaine, dans un ballet funèbre où le meurtre devient la danse macabre d'une société en perdition.

Les romans policiers norvégiens se distinguent par leur réalisme cru, sans fard ni artifice. Ils nous confrontent à la face obscure de la condition humaine, explorant les méandres de la violence, de la culpabilité et de la justice. Ils dépeignent une société en ébullition, où les apparences trompeuses se heurtent à une vérité brute, implacable.

Mais qu'est-ce qui distingue ces romans policiers nordiques des autres ? Peut-être est-ce leur capacité à insuffler une atmosphère oppressante, à créer une tension palpable qui nous saisit dès les premières lignes. Peut-être est-ce leur talent à entremêler les fils narratifs, à distiller des indices avec parcimonie, nous tenant en haleine jusqu'à la révélation finale.

Quoi qu'il en soit, les romans policiers norvégiens sont une invitation au voyage, une plongée fascinante dans les méandres de l'âme humaine. Ils nous rappellent que la noirceur et la lumière cohabitent toujours, que le crime se tapit parfois là où on l'attend le moins. Ils sont le reflet d'une société où les apparences sont trompeuses, où la quiétude est souvent troublée par les murmures du mal.

Lecteurs avides de frissons, laissez-vous happer par l'univers énigmatique des romans policiers norvégiens. Ils sont les clés d'un monde où le mystère règne en maître, où les ténèbres éclairent d'une lumière macabre les recoins les plus sombres de notre être.

mercredi 15 février 2023

Première relecture terminée pour mon 4ième thriller !

 

Après presque deux ans de travail, mon quatrième roman est sur le point de rencontrer ses lecteurs !

La première relecture est terminée. Suivront deux ou trois autres afin de peaufiner le tout.

 Il s'agît du troisième volet de la trilogie Arthemis.

 




Chronique de La libellule noire

 

Merci à Aurore Carmon pour cette belle chronique de La libellule noire !



 
 

Masterclass d'écriture Douglas Kennedy

 

Après celle de Bernard Minier, je me lance dans ma Masterclass d'écriture de Douglas Kennedy !
 

vendredi 30 décembre 2022

31, le dernier jour de l'année.


 
Demain c'est le 31, le dernier jour de l'année. 
 
A l'heure des souhaits formulés, des repas animés, des vœux et des pensées, j'en ai une toute particulière pour celles et ceux qui passeront le réveillon sans amis ou sans famille, aléas de la vie ou santé vacillante, qu'ils soient chez eux, dans la rue, à l'hôpital aussi. 
 
Pour les enfants qui ne sont pas en sécurité, pour les femmes et les hommes blessés, pour ceux que la vie n'a pas épargné. 
 
Pour les policiers qui vont sécuriser, pour les personnels des urgences complètement saturées, pour les pompiers sans cesse appelés, pour le SAMU surchargé, pour tous nos soignants qui font avec tant de dévouement et d'abnégation "tenir le système de santé".
 
A eux j'envoie tout mon courage pour cette dernière journée de l'année.

jeudi 29 décembre 2022

Trou de ver et ordinateur quantique

 


Pour les amateurs de sciences :
 
Un tunnel spatio-temporel a été créé, une sorte de tunnel entre deux endroits, non pas de l'Univers, ce serait quand même très fort, mais d'un ordinateur quantique répondant au doux nom de Sycamore.
Dans une université américaine, des scientifiques ont donc réussi à créer ce que l'on appelle un trou de ver, tout petit, mais c'est une première.
 
Le principe ? On prend deux particules et on les relie par un tunnel instantané. Si on met une autre particule à l'entrée du tunnel, à côté de la première donc, hop, elle est comme avalée et ressort immédiatement de l'autre côté.
 
Einstein avait théorisé cela dans ses calculs sur la relativité, sous la forme de deux trous noirs de plus en plus gros qui s'assemblaient finalement. Ici, on modélise les trous noirs avec une seule particule, mais le principe est le même. 
 
On vient finalement de mettre en lumière (c'est le cas de le dire) la connexion entre la mécanique quantique et la relativité générale, la première s’intéressant à l’infiniment petit, les particules, la seconde à l'infiniment grand, l'Univers.
 
Bonne nuit !

mercredi 21 décembre 2022

Lire

 Lire dans un bain était un de mes grands plaisir. Une bougie, une lumière ni trop crue ni trop douce, du calme et quelques fleurs pour parfaire le tout. Le bonheur.

Nombre de fois cependant, mon livre du moment a écopé de quelque humidité malencontreuse. Avec les tablettes et autres supports numériques, cela pardonne encore moins.

#lire #lecture #projetarthemis #auteurthriller #agnetagerson #lecturedumoment #lecturedujour #momentdelecture

 


 

Fin de l'écriture de "La mort en cadeau"

 Bonjour chers lecteurs,

 

 
 
hier soir, le dernier mot de mon quatrième thriller a été inséré à mon manuscrit par mes petits doigts congelés par la température polaire de mon salon (donc un peu malhabiles, heureusement que j'écris sur un clavier d'ordinateur sinon je ne pourrais pas me relire).
 
En avant maintenant pour les relectures puis la publication !
 
 
Il s'agît du dernier épisode de la trilogie "Projet ARTHEMIS" et le sujet principal du roman est le changement climatique (pas de mon salon).
 
 

haiku

 

Bonjour chers lecteurs,
 
après avoir participé à un concours de Haïkus dernièrement, j'en lis régulièrement et je m'immerge entièrement dans ces concentrés de sens et de poésie.
Le tout en si peu de mots, sans rien oublier.
 
Il me semble très difficile d'écrire des haïkus, tant cela nécessite de précision, de concision aussi.
Comment dire, comment suggérer ? En a-t-on trop écrit ou pas assez ?
 
Je laisse la plume à un maître en la matière.
 

mardi 12 juillet 2022

Coeur de Sahel, Djaïli Amadou Amal

Coeur de Sahel, Djaïli Amadou Amal

 


Chers lecteurs,

voici le deuxième livre que je lis de cette auteure camerounaise et je suis toujours aussi conquise par sa plume.
 
Après "Les impatientes", Djaïli Amadou Amal reprend la plume pour tracer les contours d'une société communautariste et rigide, dans laquelle hommes comme femmes se débattent, englués par le poids des traditions et des obligations. 
 
« Le chemin le plus court pour aller d’un point à un autre n’est pas la ligne droite, mais le rêve » dit un proverbe. Ici, le rêve parait loin, mais il existe, et la force de ce livre est d'amener petit à petit le lecteur à y croire lui aussi. 
 
Faydé, une jeune fille d'un village subissant de plein fouet changement climatique et guerre civile, part pour la ville, Maroua, afin d'y travailler comme domestique au sein d'une concession. Sa mère s'y oppose, l'incitant à continuer ses études, mais l'homme de la maison est parti, enrôlé par les milices de Boko Haram. Kondem, la mère de Faydé, l'a appelée ainsi en référence à sa conception, faydéré signifiant en effet "la trouvaille" en Peul. 
 
Tout le long du roman, on assiste à cette ségrégation qui s'établit entre les hommes et les femmes, entre les différentes religions, entre les classes sociales. Chacun a une place et doit y rester.
Mais la raison et le cœur sont deux choses différentes, et Faydé en fait l'expérience auprès d'un professeur, promis à une autre. Elle pense faire partie d'une famille, croit à des liens d'amitié, mais se rend compte qu'elle est et restera pour cette famille qui l'accueille et pour laquelle elle se dévoue tant une "kaado", une vermine, une moins que rien. 
Quelqu'un qui ne compte pas. 
 
Comme toutes les autres. Comme celle qui en est morte d'avoir aimé. Comme celle qui a été violée. Comme celle qui se prostitue pour survivre. Comme celle qui, plutôt que l'amour, choisira la fuite. Comme celle qui dépassera sa condition et ira au bout de ses rêves.
 
Où se positionnera Faydé ? 
Arrivera-t-elle, enfin, à se dire qu'il est "temps d'aimer. Juste aimer" ?
 
Je vous laisse le découvrir dans ce magnifique roman, écrit avec pudeur et humanité, que j'ai ouvert sans pouvoir le refermer.
 
 
Quatrième de couverture :

Faydé vit dans les montagnes dans l’extrême-nord du Cameroun. Pour que sa mère, ses frères et sa sœur ne soient pas dans le besoin, son beau-père ayant disparu au cours d’une razzia de Boko Haram, la jeune adolescente décide de partir à Maroua, la ville la plus proche, où elle sera domestique. Comme ses comparses, elle devra se faire à sa nouvelle vie, citadine et difficile pour les filles. Mépris de classe, mauvais traitements, viols… Comment Faydé parviendra-t-elle à se frayer son chemin dans un environnement, où son destin semble tracé à l’avance ?
 
Djaïli Amadou Amal signe, avec Cœur du Sahel, un nouveau roman sur la condition de la femme dans le Sahel à travers la vie non plus des « Impatientes » mais de leurs domestiques, marquant encore plus son engagement contre les injustices faites aux femmes.
 
#coeurdesahel #noustoutes #djailiamadouamal

jeudi 16 juin 2022

Les impatientes de Djaïli Amadou Amal

 


Un très beau livre que je vous conseille : Les impatientes de Djaïli Amadou Amal. Prix Goncourt des lycéens.
 
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4ième : Trois femmes, trois histoires, trois destins liés.
 
Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l'époux de Safira, tandis que Hindou, sa soeur, est contrainte d'épouser son cousin.
Patience ! C'est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu'il est impensable d'aller contre la volonté d'Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience, il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?
 
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Dans tout le roman, un mot revient tel un letimotiv : Munyal, qui en langue Peule signifie patience, mais aussi endurance, maîtrise de soi.
 
C'est le mot que les pères, mais aussi et surtout les mères et les tantes assènent à leurs filles comme un chemin de vie à suivre sans défaillir. Et il y a de quoi défaillir pourtant. L'auteure suit les destins de trois jeunes femmes, qui ont cela en commun d'être mariée à des hommes qu'elles ne désirent pas. Les deux premières en tant que co épouses, la dernière étant la première épouse du mari de la deuxième.
 
Ce qui m'a marqué, mis à part le côté autobiographique, à la fois poignant, simple et très pudique aussi, c'est la violence des femmes entre elles. Tout ce système de domination masculine n'est possible que parce que les femmes mûres, passées par ce cycle de souffrance infernal, reproduisent avec leurs filles, leurs nièces, ce qu'elles ont subi. Cela va de soit. Aucune autre vie n'est possible. Elles répètent à foison qu'avec de la patience, tout ira toujours mieux, que celle-ci sera forcément récompensée. 
 
Mais ce n'est pas de la patience que l'on demande à ces jeunes filles. C'est de sacrifier leur vie, leurs rêves, leurs espoirs, leurs corps, à un système qui les opprime et les violente. Quand la deuxième jeune femme, malheureusement tombée sur un mari drogué et alcoolique, est battue et violée au point d'en perdre conscience, aucun membre de sa famille ne l'aidera. Son mari n'aura aucun reproche, aucune critique, si ce n'est celle de "modérer ses ardeurs"...
 
Englués dans cette violence psychologique et physique au quotidien, des familles entières se meurent ainsi, n'arrivant pas à dépasser le carcan des obligations pour construire de vraies relations fondées sur le respect de la dignité humaine. Des hommes comme des femmes.

Chronique de La libellule noire

 

Une chronique très complète d'un lecteur exigeant, avec des points positifs et négatifs précis (j'adore ce qui est précis, donc merci), et quelques compliments que j'ai relus plusieurs fois les yeux un peu écarquillés car je n'en revenais pas.
 
"Mon avis après la lecture :
-----------------------------
Un policier au sein de l’univers du service-presse, histoire de me changer un peu des thrillers, des fantasy et autres joyeusetés sur lesquelles j’aime me risquer.
Et après avoir tourné la dernière page de ce roman, il est clair que j’ai passé un bon moment en sa compagnie.
Parfois, l’autrice m’a semblé plus que digne d’intégrer cette lignée d’auteurs de polars scandinaves qu’on ne présente plus comme : Arnaldur Indridason, Jussi Adler-Olsen, etc.
Autant dire que ce roman m’a laissé une très bonne impression et j’encourage Agneta Gerson à poursuivre sur cette voie, si elle désire devenir une plume à part entière au sein de ce genre littéraire.
Bien sûr, comme pour la plupart de mes lectures, j’ai trouvé deux ou trois points qui m’ont empêché de faire de ce roman, un coup de cœur, mais la note que je vais lui attribuer reste très belle. Sans plus attendre, je passe à la rédaction de mes fameuses listes.
 
Points négatifs :
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- Des répétitions.
- J’ai repéré trois phrases qui étaient mal tournées, surtout à cause d’une mauvaise utilisation des pronoms personnels.
 
Points positifs :
--------------
- La taille aléatoire des chapitres,
- J’ai trouvé un très bon rythme au sein de ce roman, les rebondissements s’enchaînent très bien et surtout, aucun temps mort, ce qui est fortement appréciable.
- La plume de l’autrice est vraiment agréable. Le vocabulaire est riche, fluide, les phrases se lisent très facilement les unes après les autres. Bref, un régal.
- Agneta Gerson est très douée lorsqu’il s’agit de dépeindre des personnages. L’un d’entre eux m’est un peu sorti des yeux à cause de son comportement exécrable : la fille d’Anders. Certes, cette dernière a beau être une adolescente mais tout au long du roman, j’ai souhaité bon courage à ses deux parents et je peux comprendre l’attitude de son beau-père. Par contre, j’ai regretté de ne pas en savoir plus sur Karen. D’ailleurs, c’est sûrement celle qui a su retenir pleinement mon attention et j’espère qu’un jour, je serais invité à découvrir son histoire car cette dernière semble avoir un passé lourd et si je suis très bon client dans un domaine, c’est bien celui-ci.
- Enfin, même si l’autrice a tenté de me perdre parmi les suspects, nombreux au sein de ce roman, j’ai su faire mouche en trouvant le tueur avant que l’identité de ce dernier me soit dévoilé. Pourtant, mon cœur hésitait entre quatre personnes mais le comportement du fameux meurtrier m’avait paru suspect dès le départ.
- Au sein de ce roman, nous sommes invités à nous promener en Suède. C’est aussi pour cette raison que je place cette œuvre dans la continuité des auteurs que j’ai cité en ouverture de cette chronique. Ce pays, je rêve de le découvrir un jour pour vivre un évènement annuel : l’Eurovision. Et puis je perçois toujours la Suède comme un pays froid et comme j’ai ces derniers en favoritisme, forcément, je vais vouloir me faire plaisir.
 
En conclusion, un roman que j’estime sympathique, avec lequel j’ai passé d’excellentes heures de lectures et s’il y a des lecteurs qui passent par ici, fans de polars scandinaves, n’hésitez pas à lui consacrer un peu de votre temps.
Je pense que vous allez être étonné."

lundi 21 février 2022

Le berceau des dominations de Dorothée Dussy : anthropologie de l'inceste

 

Le berceau des dominations de Dorothée Dussy : anthropologie de l'inceste
 
 
Ce livre, écrit par une anthropologue directrice de recherche au CNRS est une référence en la matière.
 
L'auteure traite l'inceste de façon exhaustive et précise, loin des clichés habituels, rappelant notamment que dans un tiers des cas, les agresseurs sont des adolescents de la famille souvent assez jeunes (12-13 ans sur des enfants de 7-8 ans en moyenne), avec des conséquences similaires sur les victimes. 
 
 
Un lire - travail de recherche avec une approche méticuleuse et objective.
 
 
#inceste

Charles Baudelaire - Le chat (2)

 


Parce que je ne me lasse pas de relire Baudelaire et que mon adorable chartreuse est très photogénique !
Charles Baudelaire - Le chat (2)
 
I
Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon cœur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux !
 
II
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.

dimanche 13 février 2022

Brioche suédoise au safran

 

Brioche suédoise au safran (Lussekatter mais dans une forme classique) enfin réussie !
 
 
Et comme je cuisine toujours pour 15, mes voisins sont encore une fois très contents (plus j'imagine que pour mon dernier essai version "galette" qui n'avait pas bien monté).
 
Une pâtisserie que l'on déguste en Suède lors de la Sainte Lucie, la fête des lumières. 
 
 
Smaklig måltid ! (bon appétit)
 
Recette : 


samedi 29 janvier 2022

théorie de l'information de Shannon

 théorie de l'information de Shannon

 


 

Cher lecteur, ce ne sera pas le principe de Heisenberg, mais la théorie de l'information de Shannon, un peu moins complexe tout de même et donc plus adaptée pour le moment.
 
Passionnante moitié de nuit donc, passée à me renseigner sur ce sujet qui m'intriguait pas mal. Je le rapprochais d'"Enigma" (je vous en parlerai une autre fois) et je voulais en savoir plus.
Théorie intéressante s'il en est, car elle part du postulat que l'information n'est pas quelque chose d'abstrait mais une réelle donné mesurable répondant à des critères identifiants précis. Elle a été ébauchée par Claude Shannon (d'où le nom...) en 1948, publiée comme souvent dans un journal scientifique (a mathematical theory of communication), et complétée ensuite par un autre scientifique américain : Warren Weaver. Informaticien et statisticien de génie, celui-ci est aussi le père de la biologie moléculaire. Quelqu'un qui avait donc plusieurs cordes à son arc.
 
Alors la théorie de l'information, c'est quoi en gros ? En (très très) gros, elle dit qu'on peut, à partir d'un message donné (cet article pourquoi pas), avoir une idée très précise de la quantité (et non de la qualité...) des informations qui y sont. 
 
L'objectif initial, en temps d'après guerre, était de faire en sorte d'avoir une analyse rapide et pratique des moyens de communication militaires notamment. Il fallait pouvoir extraire de façon pertinente, en faisant abstraction du "bruit", des parties chiffrées dans un message envoyé par l'ennemi. Le code était alors décortiqué afin d'en extraire le message.
 
Comment faire passer un message avec le plus d'informations possible, de la façon la plus claire et la moins coûteuse ? Cela pourrait être également un problème sous-tendu par les moyens de communications actuels, où certains messages sont de plus en plus courts, voire sans mots, avec juste des "émoticônes". 
 
Qu'en penserait Shannon ?
Aucune idée en fait, si ce n'est que la quantité de messages échangés chaque seconde actuellement dans le monde n'est sans doute pas corrélée avec la quantité d'information circulante, mais c'est une interprétation toute personnelle.
 
Mais revenons à cette théorie de l'information. Elle est aussi utilisée en psychologie, avec comme base le modèle communicatif de Shannon et Weaver, qui schématise la communication ainsi : Une source émet un message, qui passe dans un canal une fois encodé. Du bruit est alors présent, ou non. Une fois extrait du canal, le signal est décodé et interprété par un récepteur pour arriver au destinataire. Le code typique à l'être humain est le langage (langue, langage corporel). Pour deux humains parlant la même langue, le codage et le décodage est aisé. Entre deux personnes parlant deux langues radicalement différentes, cela devient plus complexe puisque le code n'est pas le même. 
 
Quoique pour le modèle du langage, différentes fonctions existent et le modèle de Jakobson (1960) me semble plus pertinent. Celui-ci intègre en effet 6 fonctions dans la notion de langage : référentielle, expressive, conative, métalinguistique, poétique (ma préférée) et phatique. Je vous laisse faire des recherches sur ce thème tout aussi passionnant si le cœur vous en dit.
 
Et même pas une seule formule mathématiques avec tout ça...

vendredi 21 janvier 2022

couverture de La mort en cadeau

 

Ce qui est chouette quand on ne dort pas beaucoup, c'est qu'on a pas mal de temps. Et comme je n'ai pas la télévision et que je me refuse à aller sur internet la nuit...
 
Voici donc la couverture de mon prochain thriller (pas encore terminé !)
 
 
Thématique : le changement climatique





Chronique de La libellule noire

 


mardi 18 janvier 2022

« Trois femmes puissantes » : Marie NDiaye

 

« Trois femmes puissantes » : Marie NDiaye

 


« Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s'appellent Norah, Fanta, Khady Demba. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible. »

 

Norah

Norah, avocate, retourne au Sénégal chez son père.

Avec un style assez inimitable, fait de phrases longues, riches et imagées, qu’il faut parfois relire afin de retrouver le sens, l’auteure dresse un portrait implacable de ce mâle dominant qui écrase sous son joug les malheureux qui gravitent autour de lui.

Toujours dans une sorte de non-dit poignant, les relations ambigües entre Norah et son père sont décrites avec minutie et sans épargner au lecteur la tension sourde et malsaine qui règne dans l’antre de ce tyran, aussi peu conscient de ses ravages que de la vie des autres.

Maintes fois il a pris femme, maintes fois il a eu des enfants.

Mais, dans sa grande maison, aussi sombre que vide depuis que le drame est arrivé, le vieil homme semble ne s’apercevoir de rien. Ni de sa déchéance physique, ni de la terreur qu’il inflige à ses deux dernières filles, deux enfants quasi emmurées vivantes dans leur chambre, ni de la violence qu’il inflige à Norah.

Celle-ci, victime de ce père maltraitant, s’est enfermée dans une relation de couple tout aussi toxique, décrivant le diable qu’elle a laissé entrer chez elle.

Un diable séduisant, enjôleur, dévastateur. La revictimisation sans fin de Norah prend une autre dimension quand elle apprend que son frère bien-aimé, enlevé par son père quand il avait tout juste 5 ans, est en prison pour le meurtre de sa belle-mère.

Mais la vérité sera au-delà de ce qu’elle avait pu imaginer…

 

Fanta

Un chapitre se clos et l’auteure nous emmène ensuite dans la vie de Fanta, jeune femme sénégalaise aimée par son mari mais qui lui échappe et s’évapore dans une souffrance qu’il n’arrive pas à appréhender.

Entre mensonges, amour et haine, son quotidien implose presque sans bruit, sans heurts, inconsciente qu'elle est des véritables motifs de son retour en France.

 

Khady

Le dernier chapitre de ces "trois femmes puissantes" est le plus violent, celui qui m’a le plus retournée en tout cas.

On y suit Khady Demba, jeune femme mariée très jeune à un homme gentil mais bien plus âgé, et qui poursuit avec elle un seul but : enfanter. Étrangère au plaisir, elle a intégré depuis son enfance ce rôle qui lui est dévolu.

Mais son mari meurt et sa belle-famille lui fait alors vivre mille tourments. Violée puis prostituée pendant des mois, abandonnée par le seul amour auquel elle croyait encore et en qui elle avait confiance, elle tentera pourtant de s’accrocher, de s’évader, de survivre. En scandant son nom la tête haute face aux épreuves, avec fierté, bravoure, comme pour se rappeler de qui elle était, et surtout pour se prouver qu'elle existe toujours.

 

Je ne saurais dire si j’ai aimé ce livre ou non. Ce qui est certain cependant, c’est qu’il m’aura marquée.

 

mercredi 12 janvier 2022

Celle qui brûle, Paula Hawkins

 


Celle qui brûle, Paula Hawkins

J’avais déjà lu « La fille du train » du même auteur, mais j’ai trouvé celui-ci très différent au niveau de la construction de l’histoire.
 
Un homme, Daniel, est retrouvé assassiné sur une péniche. Autour de lui, vont graviter quatre femmes, chacune ayant des fêlures immenses. Laura tout d’abord, une jeune femme paumée et sujette aux crises de nerf suite à un accident de voiture lui ayant laissé des séquelles neurologiques, et avec qui Daniel a passé sa dernière nuit. On la voit, au début du roman, sortir ensanglantée et hagarde du bateau au petit matin.
 
Carla ensuite, la tante de Daniel, avec qui il a entretenu une relation trouble depuis qu'il a assisté à la mort du fils unique de Carla et de Théo, tombé d’une balustrade alors qu’il était sous la garde d’Angela, la sœur de Carla.
 
Angela justement, alcoolique, malheureuse dans ses fréquentations et se laissant mourir de chagrin et de désespoir face à l’absurdité de la vie.
 
Et Miriam, une femme vivant seule sur la péniche voisine, et qui passe le plus clair de son temps à espionner ses voisins. Témoin du ballet étrange de ces trois femmes autour de Daniel, elle a elle aussi un passé terrible. Enlevée et séquestrée dans son adolescence, elle a affronté la mort et y a perdu une amie.
Au milieu de tout cela, une vieille dame, Irène, apporte du réconfort à celles qui souffrent (qui brûlent ?) et tente de renouer des liens entre les êtres.
 
Une de ces femmes brûle à l’intérieur, du feu de la vengeance. Je ne vous dévoilerai pas qui, mais l’intrigue est particulièrement bien menée, le style très agréable et rythmé et la psychologie des personnages est particulièrement soignée.
 
Seule la fin m’a déçue, car il y avait vraiment matière à en faire quelque chose de décoiffant, mais cela retombe un peu à plat sur les dernières pages je trouve. 
 
Un peu dommage vu la qualité de tout le reste.