mercredi 25 novembre 2020

Juste une ombre, de Karine Giebel : un thriller psychologique percutant

 

 

 

Dès le départ, j'ai été happée par le style assez percutant, différent de ce que je lis d'habitude. J'avoue ne pas être forcément adepte des phrases courtes, mais dans ce roman, cela sonne bien, c'est pertinent et bien utilisé, quand il le faut. 
 
Cela donne une atmosphère très particulière dès le départ. 
 
L'histoire fait froid dans le dos. Une femme, cadre de haut niveau, se retrouve nez à nez avec un homme qui la suit et dont elle ne voit pas la figure. Une ombre. Il ne la touchera pas ce soir là. Mais elle est déjà condamnée. A la folie, à la paranoïa, qui s'emparent d'elle au fur et à mesure des pages, ne laissant aucun répit. Personne ne la croit, et elle-même doute de la véracité de ses impressions, tant rien n'est finalement tangible. On passe de piste en piste, se faisant balader par l'auteur dans les méandres de la pensée de la victime, mais aussi du meurtrier. 
 
Car celui-ci parle en voix off, assénant d'un ton presque mielleux son emprise sur la jeune femme. Le "mon ange" qu'il emploie me glaçait littéralement quand je le lisais à la fin du livre. 
 
Ce roman est en effet d'une violence assez inouïe, non pas physique, mais psychologique. Je me dis d'ailleurs en lisant cela que je n'écris pas de "thriller" mais plutôt des romans à suspense !
 
"Juste une ombre" est un vrai thriller psychologique, qui m'a tenue en haleine jusqu'au dernier moment, mais qui m'a également mis dans un état de stress assez important une fois les dernières lignes lues. 
 
J'ai malgré tout dévoré ce roman extrêmement bien fait et écrit, mais c'est trop pour moi, je ne pense pas pouvoir encaisser à ce point. 
 
Pour les amateurs du genre par contre, je le conseille vraiment. Je pense que je m'en souviendrai longtemps, cela reste un livre très marquant.