Lecteurs du soir, bonsoir !
« Mais n’allez jamais croire que la guerre, même la plus nécessaire, même la plus justifiée, n’est pas un crime. Demandez-le aux fantassins et aux morts » Ernest Hemingway
Les derniers jours de nos pères, Joël Dicker
Avec ce roman, différents des autres que j’ai pu lire de cet auteur que j’aime bien, nous voici plongés dans le passé, en 1940, avec la création par Winston Churchill d’une branche spéciale des services secrets britanniques : le SOE.
Premier livre de Joël Dicker et sans doute le plus confidentiel de ses écrits, cet ouvrage tranche notablement dans l’univers littéraire de l’auteur. On y retrouve cependant des ingrédients qui ont ensuite fait son succès. La première partie de l’histoire est assez lente, prenant le temps de bien mettre en place le décor, les personnages, le contexte historique. On y vit l’Histoire, celle des hommes et des femmes de cette unité secrète, embarqués malgré eux dans une guerre dont ils ne ressortiront pas indemnes (ou pas du tout d’ailleurs…).
Les relations interpersonnelles sont très présentes, au cœur du récit, et donnent vraiment le sentiment d’être une petite souris qui assisterait aux dialogues.
Mais on sent aussi une petite immaturité de l’intrigue dans la deuxième partie du livre, où parfois, des longueurs gênent un peu la lecture. Les personnages et la violence de ce qu’ils vivent sont adoucis, comme si une transparence sépia était venue masquer une partie des émotions qui auraient dû déferler. C’est en tout cas l’image que j’ai eue en le lisant, un léger manque de je ne sais quoi, avec tout de même un bon moment de lecture.